Exercice san fin

Publié le par un membre du club d'aïkido des Avirons ( Réunion

Voila quelques semaines de cela je suis retourné au centre Zen de la Falaise Verte, où je découvris le Kyudo lors du stage initiation de la Fédération (FFKT) il y a trois ans de cela.

L'experience du tir m'avais profondément touché et je décidais d'y retourner cette année pour y suivre l'enseignement du maitre des lieux, Taikan Jyoji.

 

Les journées de ce séminaire d'été (Kangeiko) se déroulaient comme suit:

 

Réveil 5h40

Zazen (méditation assise) 6h-6h45 puis 7h-7h30 ponctuée par Kin-hin (méditaion en marchant)

Petit dejeuner 7h40

Samou (travaux communs) 8h30-9h45

Pratique  10h15-12h15

Déjeuner 12h30

Pratique 15h30-17h30

Hitsuzendo (calligraphie) 17h30-18h15

Diner 18h30

Pratique libre (20h-21h30)

Extinction des lumières 22h30

 

Toutes ces différentes activités ont été autant d'occasions d'experimenter le "vivre et travailler ensemble".

Nous étions réunis autour des valeurs du Kyudo : Vérité (Shin) , Bonté (Zen) , Beauté (Bi) , dans un lieu inspirant humilité et perséverance.

La respiration (Kokyu) placée dans le centre (Tantien) l'Archer construit sa posture au travers des axes horizontaux (regard, ligne des épaules, ligne des hanches, ligne des pieds) ainsi que de son axe vertical (colonne vertébrale).

La recherche nait de cet espace de rencontre entre corps, arc et esprit.

Il a de nombreux points communs avec l'Aïkido ainsi que l'art de dégainer le sabre (Iaïdo).

 

Voici un extrait de l'ouvrage remarquable Hideharu Onuma "essence et pratique du tir à l'arc japonais":

 

"La technique du kyudo n'est pas particulièrement difficile. Les éléments essentiels du tir sont relativement aisés à apprendre et avec un peu d'exercice, même la cérémonie qui le précède devient une seconde nature.

Mais nous ne nous exerçons pas au kyudo uniquement pour apprendre à manier un arc.

Le dicton "Mille flèches ou dix mille, chacune doit être neuve" rend bien l'essence du kyudo.Cela signifie qu'il n'y a pas de coup parfait, si bien que nous ne pouvons jamais être satisfaits même quand nous avons bien tiré.

Il faut toujours essayer de faire mieux. En général, on a peur de changer, on préfère répéter ce qui semble un coup réussi plutôt que de risquer un échec. Au contraire, considérons pour ce qu'il est en fait; une leçon qui donne l'occasion de progresser (...) La clef pour développer ces possibilités est de comprendre que l'exercice du kyudo n'a pas de fin. La récompense ne vient pas du fait que l'on aurait atteint la perfection, mais de la poursuite indéfinie de la perfection."

 

                                                                      Dan et Jackie DeProspero

 

 

 

 

 

 

 

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